Poésies d'un Lorialet

Poésies d'un  Lorialet

Comme un tableau d'Hopper.

Comme un oiseau, la nuit, d’un bruissement d’aile

S’en vient et puis se pose en voile si léger.

D’étoiles et de lune, en dentelle si frêle,

D’un espace infini, le ciel semble appeler.

 

Les toits se sont noircis en créneau chaotique,

Et frise l’horizon, d’un tranchant ébréché.

Une dame attablée, au regard si tragique,

Un monsieur à chapeau quelque peu éméché,

 

Isolé à plusieurs, en rite expiatoire,

Mais des autres, le mal, chacun reste ignorant.

Quelqu’un parle un peu fort et cherche un auditoire,

Comme une illusion d’être en un pauvre instant.

 

Chacun semble un radeau perdu en océan,

En craignant les brisants des pauvres habitudes.

La lumière néon blafardise les gens.

On dirait du Hopper en triste solitude.

 

Théâtre quotidien, et partant, si banal.

Mon café refroidit, j’ai fini mon journal.



09/07/2022
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