Poésies d'un Lorialet

Poésies d'un  Lorialet

Les eaux du temps.

J’ai délavé mon cœur, aux embruns de la mer

Et gravé sur ma peau, comme un rêve de brume.

Mes livides passions si frêles que l’écume

Percutent ces rochers, j’en garde un goût amer.

 

Mais Vénus se noya et devint Ophélie

Je perdis tant chemins en dérive d’amours.

Que sont-ils devenus, ces amis au long cours,

Ces cocagnes pays en ma sombre folie ?

 

Falaises des ennuis, quand les flots se déchainent

J’ai perdu trop de temps et gagné tant de peines,

Dans le rythme effréné d’une course sans fin.

 

Je suis né ce matin et déjà la soirée !

Ma vie aux bois flottants, se maintient, accrochée

Peu à peu tout pourri, et ne suis point dauphin.



14/06/2022
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