Poésies d'un Lorialet

Poésies d'un  Lorialet

Quarantaine.

Ils avaient ce drapeau que personne ne veut.

Et de quatre carrés, et deux noirs, et deux jaunes.

Ils avaient ce drapeau, le temps était pluvieux.

Échiquier maléfique ou triste jeu de paume,

 

Comme la peur au ventre, en ces cris du destin,

Les volets étaient clos et plus aucune ombrelle.

Le port semblait désert et sans aucun marin.

Et toujours cette pluie et ces morts à la pelle,

 

Côte à côte, étalés, sur le pont des bateaux.

Des humides pavés, d’un reflet Grenadine,

Aussi verts et de sangs, du bord des caniveaux,

Remontait un effluve, inconnu hors de Chine,

 

L'escale est prolongée, un poison est dans l'air.

Entre riz et mousson, la forêt luxuriante.

Mais un chant de sirène emporté par l’éther,

Me donne du départ la fièvre virulente.



18/06/2022
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