Poésies d'un Lorialet

Poésies d'un  Lorialet

Déliquescence.

J'ai l'esprit alangui, plissé comme une étoffe,

De lin et de coton que salirent cette eau

De ces cieux orageux et ma pauvre caboche

Se   démène, parfois, pour jaillir de l'étau,

 

De mon cerveau défait, par sa vile défaite.

Vautré dans ses remords, si vite désuets.

Pour survivre en troupeau, de façon contrefaite,

Face aux cris dans la nuit, nous restons sourds-muets.

 

Désagrégé du vert, le sol s’enlise en boue.

La plainte des klaxons en lieu des chants d’oiseaux.

Des mythes du progrès, la nature est taboue.

Et leur rêve grandeur ne sont plus qu’oripeaux.

 

Ce monde me déplaît et ses fureurs obscènes,

Qui s'abattent sur tout, l'enfant ou la forêt,

La femme ou le glacier, des morts sur toutes scènes

Et plane sur chacun d'horribles couperets

 

Jusqu'au rideau final où brûlent les décors,

Dans une horrible nuit où s’éteint triste monde,

Comme ces lamantins suicidés près des ports,

Nous brisons le destin de la terre qui gronde.



13/06/2022
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