Poésies d'un Lorialet

Poésies d'un  Lorialet

Migration.

A mes feuilles au sol et puis à mes racines,

Mon âme fut forgée aux braises de vos yeux.

Mon jardin si sauvage et tant semé d’épines

Fut raturé d’azur en espoir d’autres cieux.

Exilé en tout lieu, quand l’amour se décline,

Je suis de chaque peuple en mal d’humanité !

J’ai mal en chaque lieu, de plaine ou de colline,

Où les gens sont meurtris par nulle égalité.

 

Sur un air de guitare en douleur de l’exode,

D’une danse fragile, en marge des brisants,

une femme riait de cette mort qui rode,

Voyageur immobile au gré des quatre vents,

Je m’endormais, figé, par ces nombreux orages,

de fer, d’acier, de feu, de cendres, d’ossements !

Ceux-ci ont clairsemé les enfants des naufrages

Et tout autant brisés, tant de serments d’amants,

 

Aux peuples cloisonnés des barbelés du monde.

Les chaînes sont valeurs dans les enfers boursiers,

Dans le CAC du sordide,  indice de l'immonde.

Les champs sont mis à nu, par chars, déshabillés,

Et du sang s’est figé sur les pages d’histoire

Qui s’écrivent en fiel sur le téléscripteur.

Seule au fond d’un caveau s’inscrit piètre victoire,

Il n’est point de sauveur, ni d’ange rédempteur.



23/06/2022
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