Poésies d'un Lorialet

Poésies d'un  Lorialet

Dérive.

 

La pluie a délavé mes rires et mes drames,

Comme écorce écorchée en multiples copeaux.

Je suis comme la feuille enlacée en ces eaux,

Qu’un nuage déverse en des gouttes de larmes.

 

Les mots n’y peuvent rien, le monde s’effiloche,

Noyé en synthétique en mode déraison.

Sous le ciel grillagé en grisaille prison,

Des larves en troupeau suivent moindre fantoche.

 

Sur la terre étripée et menée en calvaire,

Tant le sang que la sève engorgent le désert.

Pour les maîtres du temps, tout ceci n’est qu’un jeu. 

 

Les Dieux se sont enfuis dans la peur de ces hommes. 

Et des temples noircis, par leurs rites de feu,

Se moquent des démons, accrochés aux colonnes.



23/07/2022
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