Poésies d'un Lorialet

Poésies d'un  Lorialet

Sur un tableau de Munch

 

Épuisé au réveil, de regrets matinaux,

Je Voguais, je voguais en des mers incessantes.

J'avais le corps rompu et sur mon cœur, étaux,

D’un sortilège ancien, tant de voix oppressantes.

 

Un horrible daemon, de son regard meurtri,

Dessinait de son doigt les rumeurs du destin.

Vois, dit-il, vois ces gens ! Et écoute ce cri !

C'est d'une âme affamée en rêvant de festin,

 

Que leur monde croupi, comme un rêve éphémère,

De quelque éternité, de quelque impermanence.

Je me vis délivré, mon regard s’est ouvert.

Tout projet de grandeur est illusion rance.

 

Insecte prétentieux, pauvre petit humain,

Tu vis sur une scène et danse avec tristesse.

Et tel au bal du temps, ridicule pantin,

Ça tourne, tourne en rond, oh, ma pauvre détresse.



01/06/2022
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