Poésies d'un Lorialet

Attachée à la rive, une barque dansait,

À des vagues, soumise, incertaine et fragile.

En lointaines lueurs s’annonçaient quelque ville,

Et la lune en reflet sur les flots balançait.

Souviens-toi nos amours et nos rêves d’enfants,

La Meuse musardait magnifique et si calme.

Tant le soir qu’au matin, bien loin du mélodrame,

Des affres du destin, nous fûmes inconscients.

Ce fleuve a ses amants amoureux de ses berges.

Un village, un hameau ou bien quelques auberges,

Entre cités parfois et puis ses longs chemins.

Souviens-toi de ce temps à l’époque des mures

Si calme et si paisible, aux parfums cristallins,

Avant tous ces hivers et leurs sombres froidures.