Dénature.
J’ai gravé sur rocher, mes espoirs, mes folies,
Et puis, j’ai ciselé, un rire calciné.
Le sable se souvient de mes mélancolies,
D’humaines passions, me suis tant chagriné.
Je savais les saisons et puis les aubes fines.
Et j’étais connecté au monde, la rumeur.
Quand se rasent forêts, j’ai si mal aux racines,
Pour d’ignobles profits, c’est comme une tumeur.
Regardez les courir, éperdus, en dérive,
Sur bateau échoué, comme crabes pervers
Sur charognes, figés. Je cherchais autre rive,
Loin du monde perdu et des sombres déserts.
Sur l’espoir et l’amour, ne règne que le givre
des cœurs glacés et morts, des immondes troupeaux.
Mais lobotomisés, ils ne savent qui suivre !
Leur suffit beau parleur en tristes oripeaux,
La raison du plus fort leur semble la meilleure
Consommez ! Consommez ! Courez à l’abattoir !
Écrasez le voisin ! Cette vie est un leurre,
Et globe se détruit, nous arrivons au soir.
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