Sur un nocturne de Chopin.
J’entends l’oiseau sur une branche.
J’ai mal de vous, j’ai mal de moi !
Le vent se joue en cheveux d’ange.
Dites-moi pourquoi cet émoi,
Pour cet amour en eau dormante
Et ce vieux banc près du sapin.
De ces beaux jours d’avant tourmente,
Sur un nocturne de Chopin.
Souvenez-vous des soirs de lune,
Mille parfums et du rosier,
Tant exaltés grâce à la brune.
Et ,puis vos pas sur le gravier,
Un peu après la Polonaise,
Pour quelque pause en ce jardin.
Belle rêveuse, aux yeux de braise,
Sur un nocturne de Chopin.
Je crois toujours, je crois encore,
Entendre jouer ce piano,
Même parfois, jusqu’à l’aurore.
J’ai mon âme comme en étau.
Me perd en page, en triste plume,
Voici déjà qu’il fait matin.
Seraient-ce mes yeux ou la brume,
Sur un nocturne de Chopin ?
À cœur broyé, dure est l’absence,
J’écris en vers et contre tout,
des mots brisés en insolence,
contre destin, manque du nous.
Le jardin s’est mis en rosée,
Les fleurs vous pleurent, tant lupins
que résédas oh mon aimée.
Sur un nocturne de Chopin.
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