Poésies d'un Lorialet

Le soleil est sauvage, amoureux d'une dune.

Les dattiers sont en fleurs au sein de l’oasis,

Sur une eau chaude et pure, un vent sculpte une écume

Et s'abreuve un fennec, l'homme bleu est assis.

Un chant monte soudain, une femme amazighe

Entonne une chanson, un vieux chant du désert.

D'un tambour, d'un violon, une étrange musique,

L'accompagne soudain et fait vibrer l'éther.

Un sage buriné, de son regard de feu,

Me parle de ce temps, bien avant la frontière.

“Ils disent que la terre et le ciel sont à eux,

L’oasis et le sable et donc ils font la guerre,

Mais le sable sait bien que tous lui appartiennent”

Le vent a soulevé un nuage grains d’or

C’est le vent d’un mirage et des histoires anciennes,

Mais la nuit voile tout quand l’oasis s’endort.

La musique s’est tue et c’est déjà la nuit.

Une autre mélopée enlise le silence

Et les djinns vont danser dès que la lune luit.

Ils disent qu’en ce temps n’existe que l’errance.