Poésies d'un Lorialet

Poésies d'un  Lorialet

Le concert.

 

Elle avait peau de jade et cheveux de satin,

Sur ces lèvres de sang, sourire porcelaine,

Au milieu de ses seins, camée à l’air ancien,

Avec le doux profil d’une ancienne romaine,

 

Mais qui lui ressemblait de façon étonnante.

Je voyais ses longs doigts, au-dessus du piano,

Déchirer la candeur de manière enivrante.

Ses mains vous évoquaient les ailes d’un oiseau,

 

Qui brise les barreaux d’une cage silence,

Puis s’envole plus haut, que toute la fureur,

De la ville maussade, en proie à la démence.

D’étoiles, nous rêvons, dès que le jour se meurt.

 

Hélas sommes fixés les deux pieds dans la boue

Nous pouvons tendre bras, mais nous fige destin.

Tous nos espoirs d’enfant que le monde déjoue,

se givrent des échecs pour sombrer de chagrin

 

Et donc elle jouait le regard en romance,

Avec une âme en fugue et le cœur concerto.

Le corps est prisonnier, mais l’esprit en partance

Peut chevaucher la gamme et s’élever bien haut.

 

Ses élans retenus en vague port de larme,

Vous ciselaient la gamme, en diamants de soleil,

L’orchestre ne fut là qu’en support de la flamme,

Comme écrin d’un trésor, de son jeu sans pareil.



04/07/2022
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