Princesse de Saba.
Que mord amour au cœur, que meurt âme perdue
Et si tendre nos mains, dès que nos bras se tendent
De vous à moi, d’émoi, vous fûtes éperdue.
Vos absences parfois et si loin qui me hantent.
Ces ombres, ces parfums ou feuille barytée,
La photo noir et blanc, d’un voyage en Cythère,
Où vous sortez de l’eau, mais Vénus d'Érythrée,
À la couleur d’ébène, au printemps Déméter
Après avoir connu l’enfer et la fureur.
Vous étiez si fragile et d’argile mouvante.
Tendre enfant réfugiée ayant connu l’horreur,
Mais un mal vous rongeait et vous fûtes mourante.
J’ai navigué parfois sur la mer incertaine
Et j’ai vu des couchants plus sanglants que la nuit,
Et aussi les méfaits de la peur, de la haine,
Je vous rêve souvent, mais étoile me fuit.
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