Réfugié, mon frêre.
Je rêvais d’un amour, immobile, incertain,
En ces temps désolés où ne régnait que rage.
Simplement un regard où bien tendre la main.
Âme sombre et cœur sec pour un triste naufrage,
Où chacun se battait, vacillait le destin,
Pour la gloire ou pour Dieu, pour l'argent, la puissance
Pour d'horribles bourreaux, ce ne fut que festin !
La conscience gisait dans la fosse d'aisance
Du monde et des nations, des puissants et des fous.
Je criais de ma nuit au milieu du ravage,
De ma ville en gravats, des os comme cailloux
Et l'avenir figé, par un odieux carnage.
De sable et d'amitié et de dunes sauvages
De l’exil en forêt et de rase cité
Ils avancent sans bruit en leur tristes naufrages
Ils sont d’un peu partout, de la mort sans pitié,
Ils sont les réfugiés, dans un monde sans cœur.
Certains d’Afghanistan ou d’autres Ukrainiens
Ils ont accumulé la honte, la rancœur,
Ils s’en viennent aussi des conflits africains.
Certains meurent parfois, juste aux pas de nos portes,
Sur nos plages aussi ou dans quelque Calais.
Mais grillages dressés, policiers en cohortes,
Protégeant ses acquis, l’occident se repait.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 4 autres membres