Poésies d'un Lorialet

Souvenez-vous, enfants, la maison tout en ruine.

Son jardin luxuriant aux fleurs entremêlées, 

Ses parfums, ses couleurs sous une douce bruine,

Et cette grille, au fond, à moitié descellée.

Souvenez-vous, enfants, de nos plus beaux printemps.

Les ronces, l'aubépine et tant de fleurs sauvages,

Sur les restes d’un mur, et qui défiait le temps,

Diverses inscriptions, quelques mots d’un autre âge.

Souvenez-vous du goût de tous ces fruits vermeils,

Et ma mère riait de toutes nos bêtises,

Nous vivions insouciants, observant une abeille

un papillon, quelques fourmis rouge cerise…

Souvenez-vous, cousine, en ces temps de vacances,

Nos cueillettes, déjà, sentaient la confiture,

Ce fut un paradis au creux de notre enfance

Et à chaque chemin, se vivait l’aventure.