Les deux mondes.
Deux mondes côte à côte et de jour et de nuit.
L’un sous soleil et bruits, de la fureur encore !
Infâme termitière et si triste d’ennui,
Chacun semble sortir de boite de Pandore.
Où vont-ils ? Que font-ils ? Si mornes, désolés,
Une blessure aux yeux, une peine au visage,
Aucun rire en la ville où tous sont isolés
Et même dans la foule, il est comme un carnage.
Bousculades sans fin et chacun en labeur,
Il suffirait de peu, d’un moins de maladresse,
Mais ils sont trop pressés et l’amour en torpeur,
Mais ils sont trop perdus et le cœur en détresse.
Deux mondes côte à côte et de jour et de nuit.
Entre deux vient le soir, la lune va éclore.
Et le ciel s’assombrit, un nuage qui fuit,
Un silence se fait, la ville se colore.
Grenadine en pavé, lampadaire immolé,
Lumineuse quiétude et d’un joli mirage,
Se pare la cité au couchant bariolé.
Mélange de couleurs, en un triste étalage.
Tout s’achète et se vend, tant l’amour que la peur,
Mais subsiste le manque en pauvre forteresse.
Chaque rêve d’enfant qui, par dépit, se meurt
Et puis tant d’idéaux, enterrés par paresse.
Deux mondes côte à côte et de jour et de nuit.
Au jardin sélénite et qu’une ombre dévore,
Je peux renaitre enfin et ma peine s’enfuit.
J’ai un rêve licorne et l’âme métaphore.
Dans un calme serein, l’esprit peut s’envoler
Et par-dessus les toits, vers un autre rivage.
Retrouver les chemins, loin du temps affolé,
Au-delà de l’orage et aussi du naufrage.
Les mots libres du temps, d’un élan migrateur,
Peuvent prendre un envol, engorgés de tendresse,
Loin des gens, près de toi, en étoiles, chaque heure.
Un temple font mes vers, dont tu es la prêtresse.
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