Déliquescence.
J'ai l'esprit alangui, plissé comme une étoffe,
De lin et de coton que salirent cette eau
De ces cieux orageux et ma pauvre caboche
Se démène, parfois, pour jaillir de l'étau,
De mon cerveau défait, par sa vile défaite.
Vautré dans ses remords, si vite désuets.
Pour survivre en troupeau, de façon contrefaite,
Face aux cris dans la nuit, nous restons sourds-muets.
Désagrégé du vert, le sol s’enlise en boue.
La plainte des klaxons en lieu des chants d’oiseaux.
Des mythes du progrès, la nature est taboue.
Et leur rêve grandeur ne sont plus qu’oripeaux.
Ce monde me déplaît et ses fureurs obscènes,
Qui s'abattent sur tout, l'enfant ou la forêt,
La femme ou le glacier, des morts sur toutes scènes
Et plane sur chacun d'horribles couperets
Jusqu'au rideau final où brûlent les décors,
Dans une horrible nuit où s’éteint triste monde,
Comme ces lamantins suicidés près des ports,
Nous brisons le destin de la terre qui gronde.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 4 autres membres