Marin.
Que triste fut pauvre chemin,
Sur le sable en miroir de vagues.
La mer, le vent, le temps en vain,
Et cette pluie en gouttes dagues.
J'ai navigué longtemps en drôle,
Pieds en dune et les yeux en eau.
Mon cœur en vagues, sans boussole
Dérivait sans cri et sans mot.
Le sel aux lèvres, les embruns
Épuisent sans cesse les brumes
Et les os blanchis des défunts
Semblent des souvenirs d'écumes.
Sur la plage aux récifs pendus,
Ces vieux marins, tous oubliés,
Échoués, d'autres temps perdus,
Comme rumeur de sablier,
Et crânes plongés en lagune.
Je m'endormirai en silence,
Sur cette plage, sous la lune
Et dans une douce indolence.
Retour aux articles de la catégorie ETAT D'AME. -
⨯
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 4 autres membres