Poésies d'un Lorialet

Poésies d'un  Lorialet

Je veux dédier mes vers.

 

Aux vagues de la mer, aux oiseaux en partance,

Aux fièvres de mes jours, aux plus douces saisons, 

À qui vient ou s’en va, en vent de transhumance,

Aux rythmes de ces nuits, torrides passions,

À ce qui fut banal, mais nous paraît épique,

Aux couteaux des regrets, qui pénètrent la chair,

À la fuite des ans, ce rêve nostalgique,

Et aux mortes amours, je veux dédier mes vers.

 

Au chemin du passé, disparu sous la ronce,

À ces arbres coupés sans aucune raison,

À la pauvre maison, qu’un bulldozer défonce,

À l’ancien boulanger, qui s’endort sous un pont,

À l’artiste oublié, au fond de son hospice,

À ces coins enterrés, sous béton et sous-verre,

À l’ancienne danseuse et sa chaise supplice,

Qui roule en grincements, je veux dédier mes vers.

 

À ces rires glacés, pour éviter la larme,

Aux amants séparés, par la guerre et la peur,

Aux sourires figés, par la mort et le drame,

Au nom de quelque dieu ou de quelque rumeur.

Aux enfants des gravats, d’une ville détruite,

Aux enfers de l’orient, d’ici, un fait divers,

À ces rêves de paix, mais qui restent sans suite,

À Katia Bengana, je veux dédier mes vers.



17/06/2022
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