Poésies d'un Lorialet

L'histoire d'un amour

Une femme, un parfum, un amour supposé,

Et puis le temps qui passe et de rides, vous grave.

Le cœur voudrait dire oui, mais je ne puis osé.

Bien sûr, et de ce fait, cela n'est pas si grave.

Semblable à ce jardin, à l'entrée interdite,

Ses chemins si secrets, aux multiples détours,

Une phrase d'amour, par nos lèvres, non dite.

Tout ceci d'un instant et de quelques atours.

Il suffit d'un parfum, la douceur d'une voix,

Un nouveau continent, une île mystérieuse,

Une terre en moisson, tout cela à la fois.

Il suffit d'un sourire en sa bouche pulpeuse,

D'un éclat lumineux, autour semble la nuit,

Et se frôlent les doigts quand se cognent les verres.

Il suffit d'un instant, une étoile qui luit,

Pour rêver d'une idylle et partir pour Cythère.

Mais j'ai l'âme d'un ours, nous restâmes distants.

Lors je n'ai pu oser, ni parler, ni vous dire.

Nous ne fûmes qu'amis et nos cœurs en tourments.

Tant clos dans ce non dit et ni pour un empire,

Ni même en déraisons… Nous restâmes sans voix !

Plutôt près en amis sans nulle autre faiblesse,

Complices en moindre rire et niant nos émois.

Juste chaste baiser et d’un regard tendresse.

Mais tant se sont perdus, le temps est si fragile 

Je tenais tant à vous et jusqu'à me damner,

Mais d'un amour courtois et d'une âme subtile.

Je tenais trop à vous pour pouvoir vous aimer.