Poésies d'un Lorialet

Un sentier après pluie où se mire un soleil,

S’exhale un doux parfum, de la brume des plantes

Tout semble tamisé comme après le sommeil.

J’ai moiteur sur le cœur et des douleurs violentes.

Comme un jardin anglais au début des étés,

Vieillesse est jardinière en terre de mémoire,

Mes amours comme fleurs, mes amis en allés,

Scintillants comme lys, quand ciel de nuit se moire.

Au milieu d’un étang, comme barque sans rame…

Elle est vide et pourtant sont restés les reflets

Des amants, des tourments et de l’âme, le drame,

Une larme s'en vient, souvenirs en ballets,

Et se pose en chemin, comme une feuille morte.

Nous n’aimons jamais trop, proches, que temps emporte.