Poésies d'un Lorialet

Poésies d'un  Lorialet

Daemonia maritime.

(Ils virent que les filles des hommes étaient belles, et ils en prirent pour femmes)

 

L'ange devenu diable, en torpeur, si étrange,

Sur un lit de hasard du port de Macao,

Où il est triste et seul, avec l’esprit qui flanche,

Se souvient d'un amour sous un bien triste halo.

 

Je vous écris de l'âme avec plume de cœur,

Et l'encre de la nuit insomniaque et féconde.

Vous êtes si lointaine et l'amour qui ne meurt,

Me berce doucement d'une langueur profonde.

 

En dérive, souvent, j’ai vu l’or et l’argent,

Que cent mille soleils déposent sur les tuiles,

Des anciennes cités du couchant au levant.

Ces merveilles pourtant, qui vous laissent fébriles,

 

N'égalèrent jamais tous ces reflets de Jade

Ni la nacre douceur de votre peau velours.

Je suis las de ce vivre et mon bateau en rade

Est comme ma carcasse ignoble et sans atours.



13/06/2022
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