Poésies d'un Lorialet

Poésies d'un  Lorialet

Macumba

 

J’ai gravé sur ma peau, complaintes des marées.

Aux âmes, bien souvent, d’océanes vapeurs

Dérivent leur destin, sous des aubes nacrées.

Et le ressac parfois est d’étranges langueurs.

 

Sous les sons des tambours, aux larmes d'un violon,

Elle tournait, dansait, suivait l'ombre des flammes.

Sur la braise, une fleur, au parfum moribond,

Ivresse diffusait plus forte que les drames.

 

De la mer au volcan, la forêt est profonde

Tant s'y perdent souvent en cherchant les secrets

Des vieux temples perdus de ces dieux d'autres mondes.

Certains sont revenus avec tant de regrets.

 

Elle avait la peau nuit, le soleil dans les yeux

Et d'étranges bijoux, princesse de la vie, 

Mais de la mort aussi, malgré son air joyeux,

Prêtresse macumba qui diffusait l'envie.

 

Sur le sable parfois, tant de choses perdues

Que recrachent les eaux comme ivrogne trop saoul

Et des crabes aussi, une vieille tortue,

Des algues, des cailloux arrondis par la houle.

 

Une transe en cristal, puis des vapeurs de rhum,

Tant miroitait sa peau du reflet des étoiles, 

Et se mit à chanter, comme un jaguar ronronne.

Sur la lune, soudain, se posa comme un voile.

 

Une ville, un marché, la splendeur des tropiques,

Où misère et piments se mélangent pourtant.

Vieux indiens burinés, touristes névrotiques,

Quelques marins chinois et un couple d’amants…

 

Cimetière de nuit et ses cultes étranges,

Par Exu entrainé, endiablé fut l’amour.

Nous vivons, nous mourons, sous voilure d’un ange,

Je vis des paradis sous ses ailes velours.



16/06/2022
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