Journée.
Aux premiers chants d'oiseaux, sur les prés et les bois,
S'enivre le soleil et vibre le feuillage.
Soudain, j'entends un cri, animal aux abois
Au loin, au fond du ciel passe un léger nuage.
Quelques lièvres peureux, un chevreuil aux aguets,
Tu t'étends sous le drap, sur ton front la rosée,
Légère et douce aussi, sous tes cheveux épais
Comme blés dans le champ et la fleur mordorée.
Le chant tardif d'un coq, une odeur de café.
Déjà le sol est chaud, et s'enfume la terre.
Un long vol éclaté, que l’on entend piaffer,
Comme poster vivant, agite l'atmosphère.
Feuillage délicat et que l’astre éclabousse.
En chemin buissonnier, un joli coquelicot,
Rouge sang, délicats, me rappellent ta bouche.
Je n'entends que ta voix, mais il est encore tôt.
Le soleil au plus haut, il dessine mon ombre
Le midi resplendit, je ne rêve que de toi.
Sur l'horizon grenat, bougainvillier en nombre
Et aussi la villa, le rouge de son toit.
Les cieux se font de gris qu’en s’envient la soirée.
Au loin, un vieux vacher rassemble son troupeau.
Chèvrefeuille d'un mur à l’odeur éthérée
Et mille autres parfums, voici le vieux ruisseau.
La maison devant moi, me voici mon aimée.
Les oiseaux se sont tus, sauf au loin, un hibou.
Choses simples du vrai et ta robe moirée
La beauté de nos nuits avec l'amour au bout.
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