J'écris.
Sur le nuage noir, de mon âme tragique,
Sur un astre brisé, dévorant l’horizon,
Sur le gris de nos murs, comme nuit fatidique,
Sur l’esprit déchiré et puis sur le béton,
J’écris des mots de feu, glacés d’incertitude
Et crache mon venin aux vents de l’habitude.
Sur mes rires perdus et les chants de la mort,
Sur mes rêves volés par le temps qui nous leurre,
Sur ces publicités que vomit le décor,
Sur cet arbre abattu et dont l’ombre demeure.
J’écris des mots forgés par la sève et le sang,
De ce qui disparaît, comme un dernier tourment.
Sur la cendre et le feu, laissés en héritage,
Aux enfants du futur, pour peu qu’ils resteront,
Sur la fin d’un printemps, ce triste paysage,
Sur les coffres figés et la terre prison,
J’écris des mots râpés, aux limes d’un massacre,
Qui s’enterrent sans fin, dans mes aubes de nacre.
Sur l’ossement blanchi du crâne du destin,
De ces nuits de charbon, au matin atomique.
Sur la rouille et le fer, l’espérance en ravin.
Sur le sable souillé, par la mer en plastique.
J’écris des mots perdus dans la fange et l’humus
Du monde, dont des fous, signent le terminus.
Sur le spleen de mes jours et sur ta peau fragile,
Sur les rêves de cœur, sur le temps des amours,
Sur la fleur qui éclot, en des jardins d'argile,
Sur ce soleil naissant qui nous revient toujours.
J'écris des mots de miel, gorgés de la promesse
D’une graine d’espoir, pour des fleurs de tendresse.
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