Poésies d'un Lorialet

Poésies d'un  Lorialet

L'orage.

Cueille

Vent,

Feuille.

Temps

 

Qui gronde.

Et l'eau

Inonde

Préau.

 

Puis tempête

Craque toit

Et embête

Jusqu'au bois.

 

Et tout dans l'âtre,

Semble nerveux.

Flammes se hâtent,

En pierre à feu.

 

Serait-ce un fantôme,

Qui, dans le grenier,

Hurle comme môme,

Où palefrenier ?

 

L'escalier vibre et tremble

Et le vieil arbre geint.

Voisin pressé va l'amble.

Pommier pleure en jardin

 

Ses pauvres larmes pétales.

La pluie éveille grelots,

Goutte-à-goutte, puis s'étalent

Sur la vitre en trémolo.

 

Et puis soudain, c'est le tonnerre,

Dans un roulement de tambour, 

Qui griffe le ciel et la terre !

Il fait si gris en plein de jour

 

C’est un sabbat pour les sylphes sombres.

Volutes dansent sur horizon

Et Le ciel, parfois, semble se rompre,

Quand les éclairs se font à foison.

 

Danse une feuille en un arpège,

Les autres suivent peu à peu.

Le ciel est noir, le ciel est beige.

Le pauvre chien semble peureux.

 

Puis se calme la furie

Et du soleil un rayon

Juste d’un bord de praire,

Comme lumineux tourbillon.

 

En goutte lumineuse.

S'amuse un escargot.

La chenille peureuse,

Sur un coquelicot,

 

Devient amoureuse

D’un bleu papillon.

Une fin heureuse,

L’amour aiguillon

 

Sur tout se pose,

Et puis s’étend,

Sur une rose,

Et dont s’éprend

 

Une abeille.

Cette fleur,

Si vermeille.

Et sans peur

 

Un ver,

Si vert,

En verre,

Se perd.

 

En 

Vain,

Sans

Fin.



12/06/2022
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