Érato.
Écrasé sur ce sol comme un oiseau sans aile,
Le poète atterré voit sa muse si frêle.
Il s’épuise et se tait par un manque de ciel,
Dans la ville, figé, l’horizon n’est que fiel
Torturé par les us de cet étrange monde,
Bienséance et vertus ne lui semblent qu’immondes.
L’esprit est prisonnier par de morbides lois,
Comme le gris des murs, des pavés et des toits.
Pour cela, il se clôt en sinistre mansarde.
Il se fait un vaisseau en feuilles de papier,
Pour voilure, il ne prend que plume et encrier.
Il regarde en un coin, une triste lézarde
Et y voit un pays, ses plaines, ses forêts…
En son âme arc-en-ciel, Érato apparaît.
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